FAQ Rapide

Beaucoup de question et de réponse se trouve déja dans ce blog, mais vous voulez savoir l'essentiel rapidement ?
Voici l'extrait d'une interview que j'ai donner pour un livre d'art. Elle regroupe et synthétise les différentes informations.

Résumé :
"Bruce Arlton est un artiste contemporain français plutôt discret, peu connu du grand public, on ne sait que très peu de choses sur lui. Il s'est fait connaître par ses compositions de street art dans les principales grandes villes occidentales, New York,  Los Angeles, Phoenix, Toronto,  Québec, Vancouver sur le continent nord américain,  Londres,  Liverpool,  Paris. Berlin,  Barcelone ou même Milan pour l'Europe. Il concrétise son art par l'invention du pdcp, ou comme il le dit,  l'art du minimalisme essentiel. Un courant artistique basé sur des polygones de couleurs primaires. La vente de ses œuvres bien que confidentielle par leur faible nombre reste tout de même très intéressante, puisque certaines sont estimées à près de 120 millions de dollars, le faisant entrer de ce fait dans le cercle très fermé des artistes contemporains comme Barnett Newman, Mark Rothko, Gerhard Richter, ou les plus récents : Jean-Michel Basquiat, Christopher Woo."



Caroline : Bonjour Bruce, et tout d'abord merci de m’accorder cette interview. Je sais que vous voulez rester très discret sur votre vie privée, mais j'aimerais que vous nous parliez un peu plus de vous. Tout d'abord, d'où venez-vous ?
Bruce :
Je suis d'origine Française, mais absolument pas replié sur moi même, je suis Européen et citoyen du monde. Et je vis un peu partout.

Caroline : il y a seulement quelques années personne ne vous connaissait et là en l'espace de quelques mois vos œuvres côtoient en valeur celles des plus grands noms de l'art contemporain pour atteindre des prix allant jusqu'à 70 millions de dollars ! Quel est votre parcours, comment êtes-vous arrivé à la peinture, et comment expliquez-vous cette fulgurante ascension ?

Bruce (il rit) : ça fait beaucoup de questions ça ! Mon parcours est assez simple en vérité, j'ai commencé très tôt vers l'âge de sept ans par la bande dessinée, puis en grandissant, j'ai continué, j'ai étudié les sciences et techniques et l'art bien sûr. J'ai fait un peu d'écriture et de sculpture, pas mal voyagé aussi. Tout cela m'a amené à côtoyer des artistes de tout genre, aucun véritablement connu d'ailleurs, mais ça m'a permis d'appréhender et de développer ma propre vision de l'art, de la peinture et du street art.
Caroline : Et la rapidité de votre ascension ?

Bruce : Honnêtement, c'est l'invention du PDCP et des "singula animalia"  qui est un concept pour ne pas dire, sans vouloir paraître prétentieux, un style artistique nouveau et original, au delà du nouveau réalisme, une version plus politisée du pop art, sans tomber dans le piège de l'ultra politisation avec lequel on ne peut pas faire grand chose. Un évident rappel chromatique du mouvement De stijl, initié par Theo van Doesburg et largement renforcé par Mondrian. Voilà de quoi porter une démarche fondamentalement minimaliste, donc essentielle. Puis les bonnes rencontres au bon moment évidemment ! Faute de quoi, on reste un artiste méconnu !
Caroline : Pouvez-vous nous parler de ces rencontres justement, quelles sont-elles ? Qui sont ces personnes qui ont su reconnaître en vous un artiste de valeur ?
Bruce : Je ne peux pas vous donner leur nom évidemment ! C'est strictement confidentiel. Comme vous le savez, l'art contemporain reste un investissement très rentable sur le long terme, on parle de 9% pour les prix d'achat supérieur à 20 000 dollars.
A la grande différence de beaucoup d'artistes de notre époque, je ne passe pas par les circuits de vente traditionnels. Pas de galeries tendances, pas de grandes maisons de ventes aux enchères. Je vends toutes mes œuvres en direct.
Elles sont vendues soit lors d’expositions privées ce qui me permet de garder un certain anonymat, soit directement sur la boutique en ligne de Bruce Arlton. Paypal faisant office de tiers de confiance, n’importe quel acheteur (fortuné) peut donc acheter en toute discrétion avec l’assurance de se faire livrer la toile de son choix où il veut et quand il veut.
La valeur de mes œuvres ne dépendant pas du bon vouloir de certaines galeries ou de certains collectionneurs. Ça sécurise l’investissement de mes clients,  apporte une stabilité dans le prix plancher et évite la volatilité du marché où l'on peut craindre une décote violente comme l'a subi Damien Hirst en 2010.

Évidemment, je sais que cela évoluera forcément si certains de mes clients revendent leurs toiles. En attendant, Je me dois de rester très discret sur les acquéreurs de mes pièces. Mais je peux vous dire que mes toiles sont présentes sur tous les continents, Moyen Orient, Singapour, Taïwan, Chine, USA et Europe bien sûr ! Et toutes ne dépassent pas le million de dollars.


Caroline : Revenons donc à votre style, le PDCP. Pourquoi les couleurs primaires ?


Bruce : Je cherchais à donner du mouvement à l'immobile, du souffle à l'inanimé.  J'ai pas mal visité d'églises. Allez dans une église, regardez les vitraux, voyez le mouvement et la vie qui ressort d'eux. La lumière qui les traverse est extraordinaire.


C'est comme un dessin animé en une seule frame. Ça m'a touché. J'ai donc cherché un moyen de reproduire cela, mais sur des supports non transparents. Ces 3 couleurs primaires, vives, gaies sont apparues comme une évidence. Elles apportent la vie sur le néant du terne. Elles explosent et font jaillir la lumière à travers les murs ou les toiles, ou comme le disait Rembrandt: de l'obscurité jaillit la lumière. Je m'approprie donc Rembrandt, Mondrian, Gaudi et les maîtres vitraillistes du moyen-âge jusqu'à Kim en Joong.

Caroline : Mais pourquoi seulement trois ? Pourquoi ne pas prendre un spectre plus large, comme les mosaïques de Gaudi au parc Guëll, dont vous vous êtes inspiré si je ne me trompe pas ?

Bruce : Oui, bien sûr, la visite du parc Guëll fut pour moi une révélation. Barcelone, où s'étale cet art de couleurs vives en mosaïques, repris par beaucoup d'artistes m'a beaucoup inspiré. Mais je cherchais quelque chose de plus minimaliste, sans fioriture, sans extravagance, mais en gardant l'essentiel. Je grossis la mosaïque et ses joints, j'en fais des polygones, et je ne retiens que les trois couleurs primaires. Le PDCP, polygones de couleurs primaires était né par le minimalisme essentiel.
Caroline : le minimalisme essentiel, comme vous dites, c'est ce qui vous a amené aux "singula animalia", ces séries de tableaux d'animaux seuls sur une toile ?

Bruce : Je cherchais dans les "singula animalia" qu'on peut traduire par "les animaux uns par uns" une façon de ne retenir que l'essentiel de l'animal. Un peu comme son ombre projetée sur une toile. Mais pas une ombre noire comme celle de Peter Pan ! Je voulais une ombre vivante, une ombre lumineuse. La représentation de son âme "anima" en latin, et y apporter un nouvel éclairage, par le pdcp, voir de façon transparente ce qui nous était opaque. La déstructuration de l'abstraction par l'organisation de la structure minimale essentielle. L'ouverture sur la conscience, le passage en force de la lumière sur l'obscur, de la connaissance sur l'ignorance. Une façon aussi de nous rapprocher de la vérité sur notre solitude parmi nos congénères. Comme Starmania le chantait à une époque, nous sommes toujours, tout seul, au monde, mais nous ne sommes pas les seuls à être seuls.
Il en est de même pour le règne animal. Les "singula animalia" nous alertent par là aussi sur la fragilité de la nature. Les animaux seuls, un à un, face aux menaces que nous faisons peser sur eux et sur leurs environnements. Un appel à la conscience collective par l'unicité de chaque être sur un fond blanc, immaculé, synonyme de pureté originelle à retrouver ou au questionnement sur le désert environnemental qu'il restera après la destruction totale de l'environnement.
Les "singula animalia" en PDCP, polygones de couleurs primaires, poésie colore, gaie et enjouée qui bouscule notre subconscient, puis bascule dans la philosophique question de la place de chacun d'entre nous et de chacune des espèces dans notre monde parmi les siens et parmi les autres, impose la réponse que nous devons trouver : comment cohabiter.
Une ode à la tolérance universelle dans une vie de couleurs primaires emboîtées dans des cadres bien définis aux contours noirs multiples, évoluant avec souplesse et rigidité segmentaire, orchestrées dans leurs formes et leurs tailles les unes avec les autres, les autres avec les unes, s’entremêlant dans une harmonie picturale et sociétale où chacun trouve sa place dans le respect de la liberté de l'un qui finit là où commence celle de l’autre.
Une liberté socratique toute relative qui pour ne pas finir en pantalonnade arlequin de la commedia dell'arte, seule sur un fond blanc, doit suivre la téchné grecque, les règles qu'il faut suivre pour faire de ce tout, l'aboutissement de cet assemblage de cases colorées si disparates, qui finissent antagonistement en concordance dans une unicité synergétique faite de multiples. Je ne cherche donc pas à apporter dans mon engagement dans la construction de l'art actuel, un beau à la Kant, universel et sans concept, même si le pdcp est beau, mais un art à la Hegel, qui nous plonge dans notre propre conscience de soi et de nos actes : le minimum essentiel.
Caroline : Vous ne peignez pas directement sur les toiles, vous utilisez le numérique ?

Bruce : Oui, j'ai toujours été attiré par les nouvelles technologies, je me suis très vite mis à la tablette graphique. Je trouve cet instrument extraordinaire, en un clique, on a sous la main n'importe quels pinceaux, aérographe, ou feutre. C'est génial ! Ça me permet aussi de sortir toutes mes toiles en quatre exemplaires totalement identiques.

Caroline : Justement, chacun de ces "singula animalia" est estimé entre 350 000 et 875 000 euros, pourquoi quatre et uniquement quatre exemplaires ? Pourquoi pas faire une toile unique ?

Bruce : Parce que comme je vous l'ai dit, ces toiles représentent l'âme vivante de l'animal, vous imaginez un animal seul ? Le pauvre ! A deux c'est mieux et à quatre on a un troupeau ! On ne se sent plus seul, mais épaulé, on peut s'entraider, transcender les difficultés de la vie pour les dépasser. C'est aussi cela que j'ai voulu représenter, l'union fait la force.
Caroline : Troupeau qui une fois réuni voit sa côte s'envoler, puisque sa valeur est multipliée par 25 et même plus. Certains "troupeaux" frisent les 70 millions de dollars !

Bruce (avec un petit sourire) : 69 millions d'euros pour être exact. Donc tout dépend du change. Et puis c'est uniquement pour la "Balenae" à cause d'une petite erreur, les autres ne dépassent pas pour l'instant les 45 millions d'euros.
Caroline : Ha bon ? quelle erreur ?

Bruce, normalement, la règle du PDCP veut pour le bon équilibre visuel que deux polygones contigus ne soit pas de couleur identique. Or là, il m'a fallu justement pour garder le reflet de ce que je voulais faire transparaître de cette baleine, dérogé sur un petit espace à cette règle. C'est ce qui rend ce "singula animalia" un peu spécial.