Références

Extrait d'une critique d'art écrite par le professeur Eleanor Morrison*.

"Un concept latent dans cette production inédite : de la lumière jaillit la couleur.
Que la couleur soit et la couleur fut.
Que la couleur fuse et le cadre assoit.
Si primaire il y a, secondaire reste dans l'invisible, et pourtant, il est là. Un second degré qui évoque à la fois le centenaire de Stijl, dont les commémorations sont bienvenues. La ville de La Haye tend un vibrant hommage à Mondrian, sans négliger la place de Théo Van Doesburg entre autres.
Là, une différence s'impose dans le retour aux sources. Ceux-là sont partis de la figuration pour rejoindre l'abstraction naissante. Bruce Arlton lui paraît partir de l'abstraction, voire l'abstraction pure pour en revenir à une figuration poussée à l'extrême, quasi dans ses retranchements. La forme naît sur un fond laissé en réserve. Elle revient du vide du support. Elle s'extrait de la superficialité du fond ; quand bien même celui-ci soit mur urbain. A fortiori, la présence sur une étendue monochrome n'en rend que plus visible l'invisible, ici la part d'ombre qui s'anime grâce au jeu subtil de la composition chromatique, certes réduite à l'essentiel de la synthèse soustractive.
Le minimalisme essentiel est né. L'essence minimale était en germe. La genèse d'un courant de pensée porté par une idée pure elle aussi à l'instar d'Anaxagore " ce qui est visible ouvre nos regards sur l'invisible", tout est dans tout. Rien est dans tout aussi par prolongation d'un fond de pensée partagé"


*Eleanor Morrison, née à Glasgow le 29/09/1946 ( 70 ans) fait ses études artistiques à la Glasgow School of Art. Elle pratique l'art pictural et sculptural pendant 2 ans en Écosse et à Londres participera à la rédaction de plusieurs magasines d'art où elle rencontre son futur mari, un Français. En 1961, elle suit son mari et déménage en France, où elle continue à publier des critiques d'art pendant quelques années puis devient professeur agrégée d'art plastique dans l'éducation nationale pour dit-elle transmettre aux générations futures tout ce qu'elle a appris.

Merci à Caroline Montazoïo pour l'autorisation de reproduire ici ce texte issu de son blog. 


Extrait d'une critique d'art écrite par : Tranquilla Mazzanti*

Le cubisme n'en finit pas de renaître. Oui, aussi surprenant soit-il, la démarche mathématique n'est jamais loin d'une conscience littéraire avérée. La maîtrise du latin est porteuse des schèmes de la logique, des thèses algorithmiques, en bref, la synthèse de l'eau et du feu, du littéraire méthodique et méthodologique dans sa puissance mathématique et poétique. L'acronyme PDCP est l'arbre qui cache la forêt. La forêt est la sylva qui cache le poumon de la terre. Le poumon de la terre semble totalement absence et pourtant, il est ! L'animala singulia qui en toute évidence renvoie à son absence. Ainsi, si la démarche paraît froide, artificielle elle est bien au contraire le stratagème fondamental d'une occurrence, d'une science sans conscience portée par la magie de son auteur. Cet éloge s'il apparaît ne peut en aucun cas être apprécié comme un panégyrique, Bruce Arlton est bien trop jeune pour connaître son hagiographie. Il est, parce qu'il doit être, il est, parce que la conscience ne s'obtient que par le partage de la connaissance que nous offre cet auteur, ce formidable créateur.
Traduction : Farbizio collona ©
 

*Tranquilla Mazzanti

née à Rivolta D'Adda Italie
le 24 janvier 1971, 45 ans
a travaillé pendant plus de 15 ans pour plusieurs musées et galeries à Rome et Milan, travaille maintenant pour des galeries et fonds de pension et d’investissement comme consultante privée.

  
 
Extrait d'une critique écrite par : Shu Fang Su*

Dans la tradition de la représentation occidentale, l'animal avait disparu au profit de boite de soupe ou autre agrément de la société capitaliste. Cet artiste, bien que nullement exceptionnel, renoue avec la thématique de l'unité, mais aussi et surtout l'apparition maquillée, travestie, artificielle de la bête. Domestiquée, ou encore à l'état sauvage, ou ce qu'il en reste, elle vient hanter et réinvestir les espaces dans lesquels elle avait pu croître. De ces deux airs, voire même de ces multiples aires, la bête qu'on croyait morte se donne à voir dans un habit de polichinelle. Elle est porteuse de générosité qui fait défaut et tant défaut parfois chez l'humain.
Traduction : Ji Ping
©

*Shu Fang Su

née à Changzhou, chine, 

le 14/02/1979 (38ans)

a travaillé 12 ans en université et galerie d’art à Shanghai, maintenant est consultante privée en achat d'art pour une société d’investissement à Hong Kong.